Né le 5 janvier 1954 à Gyula (République populaire de Honrie) et bercé par Kafka, Nietzsche, et bien d’autres encore, Lazlo Krasznahorkai s’impose aujourd’hui comme étant l’un des plus grands maître de son temps. Certains de ses romans ont été adapté au cinéma par Béla Tarr comme par exemple “Le Tango de satan” (1985) mais aussi “La mélancolie de la résistance” (1989). Son oeuvre entière a donc été récompensée lors de la remise de ce prix Nobel et qualifiée “d’œuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu de la terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art”. Krasznahorkai reçoit également le prix Kossuth en 2004 et le prix international Booker en 2015.

Ses récits s’inscrivent dans un contexte puissant marqué par la guerre, la fuite, la haine. Sa vision apocalyptique de la société l’a mené à explorer des questionnement profonds à part d’un style cathartique, composé de phrases-paragraphes où la dualité conceptuelle autour du bien et du mal devient tangible pour le lecteur. L’effondrement des civilisations est à ses yeux un problème contemporain, où chaque voix s’élève vers le chaos de manière lancinante et laconique tout en étant à la recherche de l’absolu. Comme Irimias, in “Le Tango de Satan”, il se joue de nous, du destin, de nos destinées et aborde la métamorphose de notre temps à un autre à travers un exode littéraire, faisant écho à des récits bibliques phares.
“Il existe une relation forte entre les choses proches, une relation faible entre les choses distantes et entre les choses très éloignées, il n’y a plus aucune relation, et là, on touche au divin” (“Guerre & Guerre”, Laszlo Krasznahorkai)

